A Saint-Nazaire :
Nov 16
Bouguenais le 9 novembre 2014
Madame la Ministre,
Bien que vous ne connaissiez probablement pas dans le détail les dossiers de Notre Dame des Landes ou du barrage de Sivens, ou d’un autre de ces grands projets contestés, c’est à vous que je souhaite m’adresser aujourd’hui. Depuis la mort de Rémi Fraisse, ce ne sont que questions et commentaires dans tous les media, manifestations dans les rues de France, émotion et colère. Ce qui s’est passé à Sivens aurait pu arriver à Notre Dame en 2012 lors de la tristement célèbre opération « César », et nous l’avons craint chaque jour de cet automne-là. C’est probablement pour cela que nous avons été très sollicités pour réagir sur le drame de Sivens.
Un journaliste m’a demandé ce que je pouvais dire, en tant qu’opposante au transfert d’aéroport mais aussi en tant qu’ancienne enseignante aux jeunes en colère. Et cette question à laquelle j’ai probablement mal répondu sur le coup m’a donné à réfléchir depuis.
Et c’est vous que je vais interroger en retour, Madame la Ministre.
J’ai enseigné les lettres classiques du collège à la classe préparatoire. Ai-je eu tort de faire découvrir à mes élèves la révolte d’Antigone dans Sophocle, Jean Anouilh ou Henry Bauchau , ai-je eu tort de leur expliquer la différence entre la légalité et la légitimité d’un combat ? Ai-je eu tort de leur faire lire Émile Zola ou Victor Hugo en lutte permanente contre l’injustice et pour la vérité ? Ai-je eu tort de montrer aux plus jeunes que le Petit Prince a raison de préférer sa rose aux fausses richesses du businessman et de débattre avec les plus âgés sur le « Discours de la servitudevolontaire » d’Étienne de la Boétie ? Ai-je eu tort de lire avec eux Les racines du ciel dont on a dit qu’il était le premier roman « écologique », le premier appel au secours de notre biosphère menacée ? Dont le héros avait trouvé la force de résister à la barbarie des camps grâce aux hannetons et aux éléphants, pour lesquels il se battait désormais. « L’espèce humaine (est) entrée en conflit avec l’espace, la terre, l’air même qu’il lui faut pour vivre…comment pouvons-nous parler de progrès, alors que nous détruisons encore autour de nous les plus belles et les plus nobles manifestations de la vie ? », écrit Romain Gary. Lorsqu’il a reçu pour ce livre le prix Goncourt en 1956, le ministre de la culture l’a probablement félicité n’est-ce pas… Dois-je multiplier les exemples ? Faut-il vraiment lire Villon ( un délinquant d’ailleurs…), Rabelais, Montaigne, La Fontaine, Beaumarchais, Montesquieu, Voltaire, Bernanos, Camus, Boris Vian ( un dangereux pacifiste, lui !) Malraux et tant d’autres ?
Tous ces auteurs font pourtant partie des programmes, ils sont « consacrés », régulièrement cités et encensés par les grands de ce monde…alors ? Aurais-je dû plutôt choisir, hors programme, des ouvrages qui apprennent l’appât du gain, l’art du mensonge, le refus du doute, le goût du pouvoir, la supériorité de l’oligarchie sur la démocratie ? Aurais-je dû leur dire que la justice, la vérité, le respect du vivant étaient des utopies inutiles, des valeurs ringardes et en total décalage avec le monde réel ? Peut être après tout. Le choc serait moins rude et l’école serait enfin en phase avec la société…
C’est pourquoi, Madame la Ministre, je vous engage vivement à revoir les programmes si vous voulez que la jeunesse se taise, qu’elle accepte le monde saccagé que nous allons leur laisser, qu’elle n’ait comme idéal que la reproduction des erreurs de ses aînés, qu’elle ne s’indigne pas comme le lui demandait pourtant il n’y a pas si longtemps Stéphane Hessel, sous les applaudissements de tous. Au moins, les choses seraient claires. Et l’on ne s’étonnerait plus que les socialistes au pouvoir qui avaient pleuré en 1977 la mort de Vital Michalon, tué lui aussi par une grenade offensive au cours d’une manifestation anti-nucléaire, n’aient visiblement aucun remords pour Rémi Fraisse et se dédouanent au contraire de leurs responsabilité en stigmatisant « la violence des manifestants ». Sans doute n’ont-ils plus le temps de lire, sans doute ont-ils oublié leurs lectures et leur jeunesse…
Dans l’espoir d’une réponse qui intéressera sans aucun doute mes collègues enseignants et leur permettra de mieux répondre à la tâche qu’on attend apparemment d’eux aujourd’hui , je vous assure Madame la Ministre de ma tristesse d’enseignante et de toute mon incompréhension,
Françoise Verchère,
coprésidente du CéDpa, conseillère générale de Loire-Atlantique,
ancienne élève de l’École Normale Supérieure.
Nov 10
Le Parti de Gauche, comme les citoyennes et les citoyens des communes concernées, a découvert dans la presse le nouveau projet du Président de la Communauté de Communes Loire-Divatte à savoir la fusion des 6 communes en une seule. Pour ce faire, il s’appuie sur une loi de 2010 portée par le président Sarkozy et le gouvernement de François Fillon. La démarche est pour le moins curieuse à peine plus de six mois après les élections municipales. En effet aucune des listes ayant obtenu la majorité des suffrages n’avait évoqué cette orientation dans leur programme. Aucun des six maires n’a donc de mandat de la part des électrices et des électeurs. D’ailleurs la stratégie utilisée par ces édiles leur permettrait d’éviter le recours obligatoire à la consultation des habitantes et des habitants via un référendum local. Pour le Parti de Gauche ce serait un véritable déni démocratique. L’ensemble des citoyennes et des citoyens doit être consulté. Lors du dernier conseil communautaire, plusieurs maires de Loire Divatte ont affirmé ne pas vouloir s’engager sans que leurs administrés ne soient consultés. Le Parti de Gauche y veillera avec l’ensemble de ses partenaires et toutes celles et tous ceux qui sont attaché-e-s aux règles républicaines.
Indice révélateur dans la démarche: la motivation qui anime Paul Corbet et ses collègues maires. Pas de projet fédérateur au service des populations mais la mise en œuvre de la politique d’austérité engagée par la majorité de droite Sarkozy-Fillon et poursuivie, voire amplifiée, par les gouvernements socialistes. Les communes de Loire-Divatte vont, en effet, perdre plus de 10 millions d’euros de dotations. Mais le choix du regroupement permettrait-il réellement de compenser ? Les Maires sont bien incapables d’avancer un quelconque chiffrage d’autant que les expériences déjà engagées sur d’autres territoires montrent qu’il n’en est rien. Et les propos tenus par le Président de la Communautés de Communes Loire Divatte révèlent que ses objectifs sont bien de réduire le prétendu déficit public dont tous les économistes un tant soit peu sérieux ont démontré qu’il était la conséquence directe de la contraction de la demande, résultat des politiques d’austérité décidées au niveau européen. Ce n’est pas en réduisant les capacités des collectivités territoriales à répondre aux besoins sociaux que l’on s’attaquera à la crise profonde et structurelle du système capitaliste.
Pour le Parti de Gauche, le niveau communal reste la référence républicaine qui permet la proximité avec les citoyennes et les citoyens lorsqu’il répond efficacement à leurs besoins. L’intérêt général et l’égalité d’accès aux services publics doivent être les seuls guides d’une telle réflexion, il faut sortir de cette logique purement comptable.
Dans la période qui s’ouvre sur le territoire Loire et Vignoble, le Parti de Gauche prendra toutes les initiatives nécessaires avec celles et ceux qui le souhaitent pour faire en sorte que les électrices et les électeurs disposent de toutes les informations nécessaires, soient associé-e-s à tous les débats concernant l’avenir de leurs communes et soient consulté-e-s par la voie du référendum local.
Le 10 novembre 2014
le Comité Loire Vignoble
Nov 09
Ouest-France 7 novembre 2014
Presse-Océan 8 novembre 2014
Nantes Votation citoyenne : pour le droit de révoquer les élus
Des membres du Parti de Gauche en ce moment place du Change à Nantes
(Photo : Stéphane Pajot)
Jusqu’à 13 heures place du Change ce samedi 8 novembre, une petite équipe du Parti de Gauche, dont les secrétaires locaux Catherine Legal et Gilles Rialland, interpellent les passants pour les inviter à « avoir le droit de révoquer les élus ». Ce vote public (une votation citoyenne) se déroule dans toute la France ddu samedi 8 au mardi 11 novembre avec une seule question : « Êtes-vous favorable au droit de révoquer les élu-e-s ? ». « La Constitution de la 5ème République donne pratiquement tous les pouvoirs au Président de la République qui n’est responsable devant personne », expliquent les organisateurs. « Une fois élu, il reste en place jusqu’à l’élection suivante même s’il fait l’inverse de ce qu’il a promis. Rien n’est prévu pour destituer ces hommes politiques. Pour échanger autour de la politique menée actuellement, des interrogations et problèmes du quotidien, les citoyen-ne-s sont invité-e-s à participer au vote organisé en Loire-Atlantique, à Nantes, Basse-Indre, Saint-Nazaire, Guérande, Saint-Herblain ».
A Saint-Herblain (Bellevue) : place Mendès-France, samedi 8, à partir de 14h.
A Basse-Indre : Quai Besnard, coté bac, dimanche 9 novembre de 9h30 à 12h30.
A Guérande : Porte Saint-Michel, dimanche 9 novembre à à 10 h.
A Nantes : Place du Commerce, mardi 11 novembre à partir de 13h
Nov 05
Le Parti de Gauche organise un vote public (une votation citoyenne), du samedi 8 au mardi 11 novembre avec une seule question :
La Constitution de la 5ème République donne pratiquement tous les pouvoirs au Président de la République qui n’est responsable devant personne. Une fois élu, il reste en place jusqu’à l’élection suivante même s’il fait l’inverse de ce qu’il a promis. Son impunité rejaillit sur les autres élu-e-s (Cahuzac, Thévenoud, Balkany, Le Guen…). Rien n’est prévu pour destituer ces hommes politiques.
Conçu pendant la Révolution française, le droit de révoquer les élu-e-s qui trahissent leurs mandats et leurs électeurs devra figurer dans la constitution de la 6ème République que nous appelons de nos vœux. Ce droit de révoquer signifie que les citoyen-ne-s entendent avoir le dernier mot. Cela revient à réaffirmer que c’est au peuple qu’appartient le pouvoir politique.
Pour exprimer leur point de vue, les citoyen-ne-s sont invités à participer au vote organisé en Loire-Atlantique, à Nantes, Basse-Indre, Saint-Nazaire, Guérande, Saint-Herblain.
A Saint-Nazaire :
A Basse-Indre :
Quai Besnard, coté bac, dimanche 9 novembre de 9h30 à 12h30.
A Guérande :
Porte Saint-Michel, dimanche 9 novembre à à 10 h.
A Nantes :
Nov 04
Le Parti de Gauche appelle à participer à la marche solidaire contre les violences policières et judiciaires organisée par le Copain 44 le samedi 8 novembre 2014 à 14h00 à Notre-Dame-des-Landes (sur la ZAD, au Sabot).
La violence policière qui s’exerce contre les opposants à la destruction de la zone humide du Testet dans le Tarn a provoqué l’irréparable, la mort de Rémy Fraisse tué par une grenade offensive lancée par les forces de police. Cette mort n’est pas un accident. La responsabilité en revient à tous ceux qui s’obstinent depuis des mois à imposer un projet destructeur et irresponsable destiné à soutenir une agriculture productiviste, au mépris de la biodiversité et de l’urgence de la transition énergétique.
La responsabilité est celle du Conseil Général du Tarn et du Gouvernement qui s’obstinent au mépris de la démocratie et des mobilisations citoyennes. Ce projet de barrage doit être abandonné. Le ministre de l’Intérieur, le président du Conseil Général du Tarn doivent démissionner.
Pleinement engagé auprès de tous ceux qui défendent sans violence l’avenir de l’écosystème terrestre au Testet, à Notre-Dame-des-Landes, à la ferme des Mille Vaches et ailleurs et qui s’opposent aux Grands projets inutiles imposés,
le Parti de Gauche appelle à participer à la marche solidaire contre les violences policières et judiciaires organisée par le Copain 44 le samedi 8 novembre 2014 à 14h00 à Notre-Dame-des-Landes (sur la ZAD, au Sabot).
Nantes le 4 novembre 2014