Quant à la commission européenne, par la voix de son directeur, elle a été bien timorée : affirmant certes que l’infraction était constituée pour le « saucissonnage » des procédures (le fait de ne pas étudier globalement tous les investissements, plate-forme, tram-train, routes, zones d’activités etc. empêche évidemment d’avoir une vision des effets cumulés) mais que cette procédure d’infraction ouverte contre la France était en cours depuis 2009. Et donc qu’il n’y avait rien de plus à faire à ce jour…Et surtout semblant croire sur parole le gouvernement français sur la réalité des compensations alors que la méthode même a été purement et simplement invalidée par le rapport des scientifiques. Elle a cependant dit attendre les derniers arrêtés pour émettre un jugement définitif.
Depuis cette réunion, la stratégie déjà en route des porteurs de projet s’accélère : mettre en avant une pseudo concertation, affirmer que tous les obstacles sont levés et peut-être reprendre les travaux dans la foulée dès cet hiver…
Ne nous faisons aucune illusion. Frileux quand il s’agit de se saisir des véritables enjeux environnementaux (voir les reculs face aux lobbies de l’agroalimentaire ou du nucléaire et les blablas de la conférence environnementale), ce gouvernement saura être dur et manipulateur sur un dossier qui tient tellement à cœur à son premier ministre, aux élus UMP et PS et aux bétonneurs de tout poil !
Résistance ! Sur le terrain et dans les urnes. Nous ne lâcherons pas.
Françoise Verchère, conseillère générale en Loire Atlantique (Parti de Gauche)